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🦁 Toyota Celica ST185 : la reine indomptable du Safari Rally


Il y a des victoires qui relèvent de la performance pure… et d'autres qui s'écrivent dans la poussière, les pierres et la savane. Au Kenya, dans l'arène impitoyable du Safari Rally, c'est la robustesse, la ruse et la préparation qui font la différence. Et dans les années 1990, une voiture va s'imposer comme une véritable légende : la Toyota Celica ST185, drapée de sa livrée Castrol blanche, rouge et verte.

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Lorsque Toyota débarque sur les pistes africaines au début des années 1990, le défi est colossal. Le Safari Rally, c'est l'équivalent d'un Paris-Dakar concentré sur quelques jours. Des étapes interminables, des chemins défoncés, des ornières profondes comme des tranchées, des températures à faire bouillir les moteurs… et des animaux sauvages en spectateurs imprévisibles. Ce rallye n'est pas seulement une course : c'est une épreuve de survie mécanique et humaine.


Sous la direction du très méticuleux Ove Andersson, Toyota Team Europe (TTE), installé à Cologne, prépare ses voitures comme des chars de bataille. Renforts de châssis, prises d'air spécifiques, suspensions renforcées, pare-buffles imposants… Chaque détail compte. À tel point qu'une anecdote raconte qu'avant le départ, les ingénieurs remplissaient certaines parties creuses du châssis avec de la mousse expansive pour éviter que la boue ou l'eau ne s'y logent et ne pèsent des dizaines de kilos en plus à mi-rallye.


Un monstre mécanique taillé pour l'endurance

La Celica ST185 embarque un moteur 2.0 turbo (3S-GTE) d'une fiabilité redoutable et une transmission intégrale parfaitement calibrée. Capable de développer environ 350 chevaux en configuration compétition, cette machine incarne la philosophie Toyota : pour gagner au Safari, il ne suffit pas d'être le plus rapide, il faut être indestructible.


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Résultat : en 1992, Carlos Sainz et son copilote Luis Moya triomphent au Kenya. Ce n'est pas seulement une victoire sportive, c'est une démonstration d'endurance et d'intelligence tactique. Toyota réussit là où tant d'autres abandonnent sur casse mécanique.


L'année suivante, l'histoire se répète : Toyota domine à nouveau, puis en 1995. La Celica devient une habituée des podiums kényans, au point que certains concurrents disent en plaisantant qu'« il faudrait un lion dans le moteur pour la suivre ». C'est d'ailleurs au Kenya que naît une autre anecdote célèbre : Luis Moya, copilote légendaire, aurait dû dicter des notes tout en tenant… la porte passager fermée à la main, celle-ci ayant cédé sur une piste cassante. Malgré cela, l'équipage termine en tête !


Une légende qui continue de fasciner

Cette domination symbolise l'âge d'or de Toyota en rallye. La ST185 sera la première voiture japonaise à offrir à la marque un titre constructeur en 1993. Seulement 49 exemplaires furent produits pour la compétition mondiale entre 1992 et 1994, faisant de ces machines de véritables objets de collection.


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Aujourd'hui encore, la Celica ST185 est une pièce de musée vivante. Son museau protégé par un imposant pare-buffle, ses ailes bombées, ses phares escamotables et sa déco Castrol évoquent instantanément les pistes africaines, les hélicoptères suiveurs et les contrôles aux postes isolés dans la savane.


Un exemplaire authentique recherche acquéreur

Pour les collectionneurs les plus exigeants, une opportunité exceptionnelle se présente actuellement : un authentique exemplaire ex-WRC est disponible à la vente. Il s'agit d'un véhicule de compétition authentique, préparé par le Toyota Team Europe (TTE) et ayant participé au Championnat du Monde des Rallyes. Ce châssis usine TTE (numéro JT164STJ5000******) de 1992 possède un historique exceptionnel : engagé au Rallye d'Australie 1992 avec Carlos Sainz (3e place) et au Rallye de Suède 1993 avec Didier Auriol. Cette machine, entièrement restaurée avec des pièces d'origine TTE et comptant moins de 1 000 km depuis sa restauration, représente l'un des 49 exemplaires produits pour la compétition mondiale. Un témoignage vivant de l'époque dorée du rallye japonais.


La Celica n'a pas seulement gagné le Safari Rally… elle en a écrit l'une des plus belles pages. 🏁


 
 
 

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