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Bugatti EB110 GT : un départ chargé d’émotions

Dernière mise à jour : 9 avr.






Il y a des jours où la passion automobile prend une dimension particulière. Aujourd’hui en est un. J’ai eu le privilège de prendre en charge le départ d’une voiture d’exception : une Bugatti EB110 GT. Un moment rare, chargé d’émotion, qui résonne encore plus fort pour moi, Alsacien de naissance, tant l’histoire de Bugatti est profondément enracinée dans notre région.


L’EB110 GT, c’est bien plus qu’une supercar des années 90. C’est une résurrection, une renaissance qui a marqué l’histoire de l’automobile. Au début des années 90, un certain Romano Artioli décide de faire revivre la marque Bugatti, disparue depuis plusieurs décennies. Son ambition ? Recréer un chef-d’œuvre à la hauteur du génie d’Ettore Bugatti. Ainsi naît l’EB110, présentée officiellement le 15 septembre 1991, jour du 110e anniversaire de la naissance du fondateur.


Avec son V12 de 3,5 litres, ses quatre turbos et ses 560 chevaux, cette machine n’avait rien à envier aux Ferrari F40 et Lamborghini Diablo de l’époque. Sa transmission intégrale, son châssis en carbone et son design affûté en faisaient une voiture révolutionnaire. Mais au-delà des chiffres, l’EB110 GT incarne surtout une philosophie : celle de l’exclusivité et de la performance sans compromis, dans la plus pure tradition Bugatti.


Pour moi, accompagner une telle voiture sur le départ est bien plus qu’un simple transport ou une mission professionnelle. C’est un moment suspendu, où se mêlent respect, fascination et une certaine nostalgie. Car Bugatti, c’est aussi une fierté alsacienne. Même si l’EB110 a vu le jour à Campogalliano en Italie, l’âme de la marque est restée ancrée à Molsheim, là où Ettore Bugatti a fondé son empire et façonné sa légende. Aujourd’hui encore, chaque Bugatti moderne rend hommage à cet héritage inestimable.


Lorsque l’on croise une EB110, on ne peut qu’être frappé par son aura unique. Sa ligne tendue, ses portes en élytre, son moteur rageur… Tout en elle respire l’ingénierie d’exception et l’ambition de repousser les limites. Elle n’a rien perdu de son exclusivité et reste une pièce rare, prisée par les collectionneurs et les grandes maisons de vente aux enchères.


Alors oui, aujourd’hui, je me sens chanceux. Chanceux d’avoir approché ce chef-d’œuvre. Chanceux d’avoir vu de près ce morceau d’histoire qui prend la route vers un nouveau chapitre de son existence. Car l’automobile, au-delà des chiffres et des performances, est avant tout une histoire de passion. Et cette passion, je la vis pleinement à travers des moments comme celui-ci.








 
 
 

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